Jour 1 - Arrivée et balade au nord de l'Etna


Départ matinal d'Orly. Objectif : la Sicile, pour un séjour d'une semaine dans les iles éoliennes et sur l'Etna.




Après 2 h 30 de vol, et un joli aperçu de l'Etna depuis l'avion, arrivée à l'aéroport de Catane et rencontre avec le guide, Alberto. Au total, trois groupes Terre d'aventures font le circuit sur cette semaine (c'est l'un des circuits les plus vendus par cette agence), du coup mon groupe (10 personnes, une onzième nous rejoindra dans l'après-midi) va le faire à l'envers. Nous partons donc en direction de l'Etna enneigé, qui domine majestueusement Catane et reste visible pendant presque tout le trajet.




Nous nous installons dans un refuge (Clan dei Raggazi) situé au nord de l'Etna, tenu par Roberta et son mari. Le déjeuner nous donne l'occasion de découvrir une spécialité sicilienne : les pâtes à la pistache.


Raquettes old style.

L'après-midi, Alberto nous emmène faire une balade en direction d'une boutonnière, c'est-à-dire d'un alignement de cratères le long d'une faille. Nous partons en sous bois et nous nous retrouvons vite à marcher dans la neige. Eh oui, le refuge est à 1500 mètres d'altitude. Je n'aurais jamais imaginé randonner dans la neige en Sicile...

Vue sur l'Etna depuis le refuge.

Entailles servant traditionnellement à recueillir la sève des résineux pour ensuite étanchéifier les bateaux.


La neige est recouverte d'une fine couche de cendres.

Coulée de lave. On dirait d'immenses champs labourés.







Un arbre a échappé à la coulée.

La fameuse boutonnière.On voit bien l'alignement des cratères.



De retour au refuge, je vais me coucher rapidement après le copieux diner : le manque de sommeil de la nuit précédente (réveil à 4 h du matin) commence à vraiment se faire sentir.

Jour 2 - Balade sur l'Etna, côté nord

Dix heures de sommeil et un copieux petit déjeuner plus tard, nous partons pour une randonnée d'une vingtaine de kilomètres sur le versant nord de l'Etna. Nous sommes un peu inquiets car de la pluie est prévue dans l'après-midi. 




La première partie de la randonnée se passe en forêt, où nous voyons les effets des mouvements de terrain sur l'orientation des arbres.


Ensuite, nous arrivons sur une des nombreuses coulées de lave qui recouvrent le flanc nord. Plus elles sont sombres, plus elles sont récentes. Nous croisons de nombreuses files de chenilles processionnaires, véritable fléau sur l'Etna.




Genêts de l'Etna.

Cours de géologie en plein air.



Nous arrivons à l'entrée d'un tunnel de lave, appelé "grotte des framboises", qui s'est formé par le refroidissement de l'extérieur d'une coulée de lave. Le plafond est bas... et Alberto ne manque pas de nous rappeler qu'il y a des tremblements de terre tous les jours sur l'Etna.

Entrée du tunnel de lave.



Ici le ciel est visible car une partie du tunnel s'est effondrée.

Laves cordées, aspect caractéristique consécutif au refroidissement d'une lave très fluide.

On voit bien les traces laissées par la coulée de lave le long de la paroi du tunnel.

De retour à la surface, nous poursuivons la balade jusqu'à un refuge, où nous arrivons quand commencent à tomber les premières gouttes de pluie.



Le refuge où nous déjeunons.

Après le déjeuner, nous repartons sous la pluie. Je ne regrette pas d'avoir apporté ma cape de pluie. Au fur et à mesure de la montée vers la boutonnière de 2002, objectif de la randonnée du jour, la pluie se transforme en grêle, le vent devient glacial... et nous entendons de temps en temps des coups de tonnerre. Autant dire que les conditions ne sont pas idéales pour la photographie.

Nous parvenons néanmoins à l'alignement de cratères, et alors que nous en redescendons, le soleil revient.




Arbres pétrifiés : ils ont été tués par la chaleur de la nuée ardente, mais sans combustion car il n'y a pas d'oxygène dans ces nuées. 

Après une après-midi sous la grêle et la pluie, récompense bien méritée : le chocolat chaud à l'italienne, qui se mange à la petite cuillère.


Bombe volcanique.



Jour 3 - Excursion vers le sommet de l'Etna

Le matin, nous faisons une heure et demie de route pour rejoindre le versant sud de l'Etna, plus précisément le parking de Sapienza d'où part un téléphérique. Le contraste avec le côté nord est flagrant : au nord, très peu d'installations pour touristes, et nous n'avions croisé personne lors des balades. Au sud, sur parking où nous arrivons, plein de boutiques de souvenirs, de cars de touristes alignés et les toilettes sont payantes. 

On nous équipe de casques et nous nous emmitouflons car le vent souffle déjà fort. Notre groupe Terdav s'intègre à un groupe plus large (une trentaine de personnes), qui sera emmené par un guide vulcanologue car il est interdit de monter sans guide spécialisé. C'est donc un groupe très hétéroclite qui se met en route pour 5 heures de marche. Tout le monde a beau avoir signé un document dans lequel il assure avoir la condition physique et le matériel adapté, certains montent en baskets, et d'autres doivent à la vigilance d'Alberto de ne pas se retrouver sans eau ni nourriture au sommet.

Première étape de l'excursion, le téléphérique qui doit nous faire rejoindre le point de départ de la rando, à 2500 m d'altitude.


Nous entamons ensuite la montée, en file indienne et à un rythme tranquille qui laisse bien le temps de profiter du paysage enneigé. 





 



Nous atteignons des fumerolles, premier signe que le volcan est actif.




Nous continuons ensuite à marcher vers la coulée de lave des semaines précédentes (l'Etna a repris son activité en février). 

La coulée récente (zone la plus sombre).


Nous marchons ensuite le long de la coulée, d'où continue à émaner de la chaleur. Ca ne rend rien en photo, mais au dessus de la coulée, l'air ondule comme sur l'asphalte en été. C'est agréable de marcher le long de cette source de chaleur.


Vue sur le cratère sommital.


Nous pique-niquons ensuite sur la coulée encore tiède. Nous ne monterons pas aux cratères sommitaux (3330 mètres d'altitude) pour des raisons de sécurité (le volcan continue à produire des coulées de lave imprévisibles). 


Nous montons ensuite sur un cratère de 2002, qui culmine à 2980 mètres d'altitude. La vue est magnifique. 





Fumerolles.


La descente est raide, mais le terrain est meuble, c'est finalement assez amusant. 



  

On a marché sur la lune !
 

La vue sur la caldeira (résultats de l'effondrement d'un cratère) est superbe. 


Encore quelques photos avant de retourner au téléphérique. 



De retour au parking inférieur, nous obtenons un diplôme d'ascension de l'Etna !
Après un passage par le refuge pour récupérer les bagages, nous partons vers Milazzo, sur la côte nord, où nous passerons la nuit afin d'embarquer le lendemain matin pour les îles éoliennes. 



Paysage vu depuis le bus.



Milazzo by night.

Après un dîner libre en ville (une salade sicilienne, enfin un peu de légumes !), nous nous couchons tôt, car le départ vers les îles est prévu tôt le lendemain matin.